Conseils pour totalement rater son lancement de magasin et entreprendre à l’aveuglette.
L’Essentiel de la Chaussure, n°189, novembre 2017, page 38.
Prenons le contrepied des règles d’or qui permettent au détaillant de lancer avec succès une activité commerciale pour mieux en souligner l’évidence. La plupart, voire toutes, riment avec bon sens, et pourtant, toutes ne sont pas forcément réunies lors d’un lancement de magasin.
Conseil N°1.
Pour passer à côté facilement, rien de plus simple : n’étudiez surtout pas le marché, la zone de chalandise, la concurrence, les axes routiers et les sens de circulation, le plan d’urbanisme et ses modifications éventuelles, le stationnement, la population d’acheteurs potentiels, les CSP et le pouvoir d’achat. Ne vérifiez pas non plus si d’autres commerces répondent déjà aux besoins que vous tentez de satisfaire avec des propositions commerciales identiques à la vôtre… En un mot comme en mille, ne procédez à aucune étude de marché.
Conseil N°2.
La réussite passe par l’informatisation, encore une évidence. Il est nécessaire d’y réfléchir bien en amont de l’ouverture du point de vente et choisir IMPERATIVEMENT un logiciel conforme à la Loi du 6 décembre 2013 relative à la fraude fiscale, article 20 et aux règles de la marque NF 525. L’entrepreneur négligeant ne s’informatisera pas, ou s’il opte pour un logiciel, choisira au dernier moment (quelques jours avant l’ouverture) une solution non agréée. Pour être certain d’effectuer le mauvais choix, le futur commerçant économisera sur la durée de formation, de préférence à distance, et se sera prononcé, non après une démonstration du logiciel, mais après avoir installé une version d’essai téléchargée sur Internet sans les conseils d’un technicien-formateur.
Conseil N°3.
L’échec se joue aussi dans le point de vente. Le dépôt de bilan se rapprochera rapidement si votre assortiment est sensiblement identique à celui de vos concurrents directs sur la zone de chalandise du point de vente ; ainsi, il suffit de copier ses voisins bien implantés de longue date, sans même se signaler par un prix inférieur. Au mépris de toutes les règles commerciales et marketing, selon lesquelles un nouvel entrant se distingue (se différencie) par le prix ou par l’innovation (un assortiment exclusif par exemple), il est conseillé pour échouer en beauté de ne pas proposer d’autres produits ou services que ceux déjà commercialisés par la concurrence.
Vous l’aurez compris, ces « anti-conseils » sont formulés uniquement pour garder à l’esprit quelques idées simples :
1-étudiez le marché
2-informatisez votre gestion de magasin
3-différenciez-vous de vos concurrents
Nicolas SALIN – Responsable Marketing VEGA STIAC – www.vega-info.fr